Bassin d’Arcachon,
site marqueur de l’érosion et de la montée des eaux
Épreuve pigmentaire sur papier Fine Art Hahnemühle, immergée dans un bain d’eau de mer (de deux semaines à 1 mois).
Pièce unique, photographie éditée en neuf exemplaires.
Format et tarif sur demande
(encadrement en caisse américaine pin ou chêne).

 

Le départ de ce projet au long cours est une immersion silencieuse, méditative, mais aussi la rencontre avec des ostréiculteurs et pêcheurs qui m’ont donné un accès singulier au territoire. Eux s’adaptent aux aléas de la météorologie, des marées, mais également à la lente et irrémédiable montée des eaux, aux changements de températures, d’acidité, aux particules en suspension des polluants industriels. Zone touristique, le bassin d’Arcachon se relève le profil modifié par les hivers tempétueux, les paléosols noirs à découvert, et les oyats, végétaux qui retiennent la dune, à planter de nouveau. Les bunkers, repères fixes, indiquent les mètres avalés par l’érosion. Quand on navigue, on connait l’invalidité progressive des cartes marines lorsque les rivages sont sableux. Les bancs et rives changent de forme. Qu’en sera-t-il de la cartographie du bassin confronté aux bouleversements climatiques de cette nouvelle ère « Capitalocène » ? 

L’observation de ce territoire m’a amené à chercher un processus d’érosion des tirages photographiques (jet d’encre pigmentaire sur papier Hahnemühle), en immergeant les tirages dans l’eau de mer.