Paris, XXIe siècle. Grilles, barrières, campements de réfugiés.

Habitante du Xe arrondissement de Paris, j’ai pu observer la modification du paysage urbain ces dernières années, notamment près du canal.

Engagée auprès de collectifs d’entraide, je récolte des bribes d’histoire. De leur trajectoire érythréenne, éthiopienne, afghane, soudanaise, guinéenne, iranienne.

Au milieu de la complexité, des ambiguïtés de langage, de la violence de la précarité, quelque chose a surgi à chaque fois, à chaque rencontre.

Ce quelque chose, c’est du familié.

Galerie VU, exposition Collective Première

«Je suis un migrant qui a survécu à la fermentation de la chair

en Méditerranée

Pour finir de fermenter dans les rues de Paris

Ces rues qu’on nettoie au petit matin… Moi pas ! (…)

Ce monde me nie (…)»

Hassan Yacine

« La mer, c’est comme du feu.

Partis à minuit de Tripoli, nous sommes arrivés à 7h30.

15 personnes sont mortes.

Il y avait un trou dans le canot pneumatique. »

Aliou